08/07/2025

Gilles Platret dérape une fois de plus : quand l'identité devient une arme politique

 


Une femme politique expérimentée, républicaine, ancienne ministre, engagée dans la vie publique depuis des années. Voilà le profil de Fadila Khattabi. Mais pour Gilles Platret, cela ne suffit pas. Ce qui semble le gêner, ce n’est pas son programme, ni ses idées. Non, c’est son nom, ses origines, et ce qu’il fantasme autour de son identité.

🎯 Une attaque ciblée et assumée

Dans une publication violente sur les réseaux sociaux, le maire de Chalon-sur-Saône s’en est pris nommément à Fadila Khattabi, pressentie tête de liste aux municipales de Dijon. Sous prétexte de dénoncer un rapprochement entre Les Républicains et Renaissance, Gilles Platret choisit de personnaliser l’attaque et de jouer la carte identitaire. Encore.

Il ne s’en prend pas à ses propositions politiques, à son bilan ou à ses convictions. Il l’accuse, en vrac, de :

  • liens supposés avec les Frères musulmans,

  • proximité avec un imam local,

  • silence sur un dossier diplomatique algérien.

Aucune preuve, aucun argument sérieux. Juste un procès en sorcellerie identitaire.


🛑 L’identité comme seule ligne d’attaque

Fadila Khattabi l’a très bien résumé : « Comme je m’appelle Fadila Khattabi, il fait un amalgame. »
Car si elle s’était appelée Françoise Dupont, Gilles Platret n’aurait jamais dégainé ces accusations. Ce n’est pas une attaque politique, c’est une stigmatisation.

Le problème ici n’est pas l’Algérie, ni les Frères musulmans. Le problème, c’est qu’une femme d’origine maghrébine incarne une réussite politique républicaine, et cela dérange certains.


🧱 Une république à géométrie variable ?

Gilles Platret se pose en défenseur de la République. Mais il ne tolère pas qu’elle soit représentée par des Français issus de l’immigration. Il instrumentalise les symboles républicains tout en trahissant leurs fondements les plus essentiels : l’égalité, la laïcité, l’universalisme.

En réduisant une élue à son origine, en insinuant des connivences communautaires à chaque phrase, il communautarise lui-même le débat. Il fracture. Il divise. Il exclut.


💥 Quand l’indignité devient stratégie électorale

Soyons clairs : ce n’est pas une dérive isolée. Gilles Platret n’en est pas à son premier coup. Après ses arrêtés anti-drapeaux, ses provocations contre les préfets, ses attaques répétées contre l’État de droit, il continue de construire sa notoriété sur l’exclusion, la peur et la suspicion.

Mais cette stratégie n’est pas seulement cynique, elle est dangereuse. Elle donne une légitimité aux discours de haine, elle alimente le rejet, elle pousse la République à se renier elle-même.


✊ Nous, citoyens républicains, disons stop

Assez de ces élus qui utilisent la République comme un masque pour mieux exclure.
Assez de ces figures locales qui instrumentalisent la peur pour masquer leur propre vacuité politique.
Assez de ces discours qui ciblent des Français en fonction de leur prénom, de leur foi ou de leur visage.

Nous voulons une République ouverte, exigeante, fraternelle — et non pas une caricature figée dans les obsessions identitaires d’un autre siècle.

👉 Faisons bloc contre ces dérives. La République mérite mieux que ceux qui la trahissent au nom d’un nationalisme de façade.

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