05/07/2025

Gilles Platret désavoué par la justice : la République, ce n’est pas lui

 

Image d'illustration.


Gilles Platret persiste à vouloir interdire le drapeau palestinien à Chalon-sur-Saône, malgré trois désaveux successifs de la justice, dont le Conseil d’État. Plutôt que de reconnaître l’illégalité de sa démarche, le maire attaque désormais les juges et agite le spectre des urnes. Une dérive inquiétante pour la démocratie locale.

🟥 Gilles Platret persiste dans l’autoritarisme : le drapeau palestinien interdit… puis désavoué par la justice

Chalon-sur-Saône, juin 2025. Pour la troisième fois, l’arrêté de Gilles Platret interdisant le drapeau palestinien dans sa commune a été retoqué par la justice. Cette fois, c’est le Conseil d’État lui-même — la plus haute juridiction administrative française — qui a rejeté la demande du maire sans même organiser une audience. Une décision qui aurait dû inviter à l’humilité. Mais c’est tout l’inverse qui se produit.


⚖️ Trois désaveux judiciaires… et toujours aucune remise en question

Depuis plusieurs semaines, Gilles Platret tente de faire interdire le drapeau palestinien à Chalon-sur-Saône, en l’associant à des violences urbaines survenues après la finale de la Ligue des champions. Mais la justice dit non, encore et encore.

  • Première suspension : tribunal administratif de Dijon.

  • Deuxième suspension : confirmée en appel.

  • Troisième et dernière : rejet par le Conseil d’État, sans même ouvrir d’audience.

Mais au lieu d’admettre son erreur ou de reconsidérer son approche, le maire de Chalon accuse désormais les juges de naïveté. Il parle d’un Conseil d’État coupable de ne pas voir le “caractère insurrectionnel du drapeau palestinien”. Un symbole international, reconnu par les Nations Unies, assimilé ici à un appel à la révolte et à la violence.


🧨 Une dérive dangereuse : criminaliser les symboles d’un peuple opprimé

Ce qui est en jeu ici dépasse largement la gestion d’un événement sportif ou d’un désordre public. En prétendant interdire un symbole politique mondialement reconnu, Gilles Platret franchit une ligne rouge. Celle du respect de la liberté d’expression, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de la neutralité républicaine.

Interdire un drapeau, ce n’est pas apaiser, c’est jeter de l’huile sur le feu. C’est alimenter les divisions, instrumentaliser les tensions pour se poser en rempart sécuritaire. Et tout cela, au mépris du droit et de la démocratie.


📣 Quand l'autorité remplace la justice

Ce nouvel épisode s’inscrit dans une stratégie claire : se victimiser face à l’État de droit, pour mieux séduire une frange électorale réceptive aux discours d’ordre et d’exclusion. Platret ne cache même plus ses intentions : “Puisqu’on ne peut pas faire confiance au Conseil d’État, il faudra bien le faire prochainement par les urnes”, écrit-il. En d'autres termes, il veut politiser la justice, faire passer le verdict démocratique au-dessus du droit.

C’est là une attaque grave contre les fondements de la République, contre l’équilibre des pouvoirs, contre le rôle essentiel des juges. Cette posture autoritaire, qui flirte avec le populisme identitaire, met en danger notre pacte démocratique.


✊ Nous disons non

Nous disons non à la censure.
Non à l’instrumentalisation de la peur.
Non à la criminalisation de la solidarité avec un peuple sous oppression.
Non à une République où un maire s’arroge le droit de définir qui peut s’exprimer, qui peut exister, quel symbole est “acceptable”.


📌 En résumé

FaitDétail
SujetGilles Platret interdit le drapeau palestinien à Chalon
RéactionTrois fois retoqué par la justice (Dijon + Conseil d’État)
Réponse du maireAttaque la justice, refuse d’aller plus loin en appel
Déclaration“On ne peut pas faire confiance au Conseil d’État, il faudra le faire par les urnes”
EnjeuxAtteinte à la liberté d’expression, dérive autoritaire, récupération politique

Gilles Platret n’est pas en train de défendre la République. Il en dénature les principes. Chalon-sur-Saône mérite mieux qu’un maire qui confond autorité et autoritarisme.



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